Centre Interdisciplinaire de Recherche sur l'Afrique et le Moyen-Orient

La gestion de l’insécurité entre le Nigeria et le Cameroun

Le mardi 03 avril 2018 de 11h30 à 13h

Par Richard Filakota

Ancien Recteur de l’Université Catholique d’Afrique Centrale, Directeur de l’Institut Supérieur d’Agronomie d’Afrique Centrale. Professeur à l’Université Catholique d’Afrique Centrale (Institut Catholique de Yaoundé) de 2005 à 2017 et professeur invité à la Faculté de Théologie et de Sciences religieuses, Université Laval pour la session d’hiver 2018. Il est spécialiste des faits religieux (nouveaux mouvements religieux, islamisme, fondamentalisme religieux, etc.) et a publié un ouvrage sur Le renouveau islamique en Afrique noire : le cas de la Centrafrique (L’Harmattan 2009), suivi de plus d’une dizaine d’articles dans des ouvrages collectifs et dans des revues scientifiques.

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Salle 7160, Pavillon Charles De Koninck, Université Laval

Stretching the margins: identity, power and new “frontiers” in Lebanon’s Maronite community

Mardi 27 mars

by Rosita Di Peri, Università di Torino

Abstract

The communities in Lebanon are difficult to define: They are multi-faceted entities at the heart of the socio-political system, and the country’s 1926 Constitution, its amendments and the 1943 National Pact have provided them with a legal framework for their institutionalisation. In Lebanon’s multi-communitarian society, the divisions between communities have well-defined and demarcated borders, and the prerogatives of individuals and groups are reflected in the existence of specific communitarian institutions. Over the years, communities have become ‘spaces’ where the dynamics of production and re-production of the power and techniques of social control manifest themselves through the strict interaction between the communitarian system at the social level and the consociative system at the political one. Such ‘spaces’ are clearly bounded by the juridical, social and religious rules that shape them, which in turn crystallises identities and prevents changes. Among the 18 Lebanese communities, the Maronite community, which is central to the Lebanese socio-political system, is not an exception to the rule. On the contrary, the relevant role that the community has historically assumed made the control over its members more and more strict and pervasive. Over the years, this situation has helped the community’s (political and religious) élites to hide the internal problems and the progressive marginalisation of the community at demographical, political and economic levels and nourished, instead, the narrative of Maronite social cohesion, on the one hand, and of economic supremacy, on the other hand.

Assuming, as a starting point, that communities in Lebanon are ‘spaces’ where various techniques of domination and control are reproduced to prevent their members from questioning the religious or political hegemony, our hypothesis is that the Maronite community’s marginalisation process has created spaces in-between borders in this community where new discourses and dynamics arise. These ‘new frontiers’ are physical or mental spaces where individuals seem to question the communitarian system, albeit for two opposing reasons: on the one hand, to stop the system of domination and control in order to overcome the communitarian system, and on the other hand, paradoxically, to ask for ‘more community’, to continue to take advantage of the benefits of the patronage system.

The paper will analyse the processes of creation of these spaces in-between borders and their internal dynamics by relying on fieldwork carried out in Lebanon between 2014 and 2017, primarily in the Maronite village of Ghebele in the Kesrowan.

Rosita Di Peri is Assistant Professor in the Department of Culture, Politics and Society at the University of Turin, Italy, where she teaches the course of ‘Politics, Institutions and Cultures of the Middle East’. Her research interests are democracy and authoritarianism in the Middle East with a focus on Lebanon and Tunisia. She is the scientific coordinator of the ‘Understanding the Middle East’ Summer School (http://www.to-asia.it/tomideast) and a member of the advisory board of SeSaMO (Italian Association of Middle Eastern Studies). She has published several articles in both Italian and international journals, including ‘Rivista Italiana di Politiche Pubbliche’, ‘Rivista Italiana di Scienza Politica’, ‘British Journal of Middle Eastern Studies’, ‘Politics Religion and Ideology’, ‘Oriente Moderno’, ‘Mediterranean Politics’ and ‘Meridiana’. She has also authored a book on the politics of contemporary Lebanon (Il Libano contemporaneo, Carocci, Roma 2009 second edition 2017, in Italian) and co-edited several special issues and books, the most recent being ‘Lebanon Facing the Arab Uprisings. Constraints and Adaptation’ (Palgrave, 2017).

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Expliquer le maintien de l’autoritarisme au Soudan par le bas

 

Le jeudi 15 mars 2018 11h45 à 13h

 

Anne-Laure Mahé est Docteure en science politique et chercheuse au sein du Centre d’Études et de Recherches Internationales à l’Université de Montréal (CÉRIUM), où elle coordonne les activités et recherches liées à l’Afrique. Ses travaux se focalisent sur le fonctionnement des régimes autoritaires et les liens entre leur longévité et les politiques de développement. Elle s’intéresse en particulier aux discours et pratiques qui questionnent la distinction entre démocratie et autoritarisme.

 

Résumé de la présentation : Les crises économiques et les échecs en matière de développement sont souvent vus comme des vecteurs de démocratisation, fragilisant des régimes autoritaires qui se maintiennent grâce à des stratégies coûteuses telles que la cooptation et la répression. Le cas du Soudan, dont le   régime actuel a été mis en place en 1989, démontre cependant que les autocrates sont capables de conserver le pouvoir malgré des revers répétés dans la mise en place de leur propre agenda économique.

Cette présentation se propose d’expliquer ce phénomène en s’attachant au niveau micro, qui permet de conceptualiser le développement comme un ensemble de pratiques et de discours concrets. À partir d’une enquête de terrain menée au Soudan, l’analyse se focalise sur une politique de développement participatif mise en place dans la province du Nord Kordofan.    Elle met en évidence comment celle-ci opère comme un espace où les mécanismes de contrôle, de routinisation et de normalisation du pouvoir autoritaires sont façonnés, reproduits, mais aussi négociés.

Salle 3470, Pavillon Charles De Koninck, Université Laval

Les enjeux en matière d’accès à l’éducation et de droits à l’éducation en Afrique de l’Ouest francophone

Le mardi 13 mars 2018

La conférence est animée par Abdoulaye Anne, Professeur au département des fondements et pratiques en éducation  et membre du Centre interdisciplinaire de recherche sur l’Afrique et le Moyen-Orient (CIRAM).

Sociologue de l’éducation intéressé par les enjeux de qualité et de pertinence de l’éducation, Abdoulaye Anne est professeur adjoint au Département des fondements et pratiques en éducation à la faculté des sciences de l’éducation de l’Université Laval. Il a un grand intérêt pour l’analyse comparée des politiques qui organisent le champ éducatif ainsi que des pratiques qui les traduisent. Les recherches actuelles de M. Anne portent sur (1) la question du sens des politiques de décentralisation de l’éducation pour les acteurs, (2) celle de la place de l’innovation et de l’implication des parties prenantes de l’éducation dans la conception des politiques éducatives et (3) celle des aspects cognitifs liés à la réussite de la mise en œuvre des politiques éducatives.

Horaire :        12 h 15 à 13h30

Endroit :       Salle Jean-Chapdelaine, 1er étage, 525 Boulevard René-Lévesque E, Ville de Québec, QC G1R 5R9

 

La présentation vise à faire un état des lieux de l’éducation de base en Afrique de l’Ouest francophone et des enjeux auxquels les pays de la région font face dans ce domaine. Le conférencier y expose un certain nombre de données sur la situation tirées des derniers rapports d’organismes intervenant dans le domaine. Il rappelle, par la suite, quelques grands défis qui se posent encore aux pays de la zone et analyse quelques initiatives développées pour les relever. La présentation se termine par un échange avec le public sur les avenues envisageables pour améliorer les interventions des autorités étatiques, mais aussi celles de tiers acteurs (experts techniques, bailleurs financiers et société civile) appuyant les États en vue de trouver les solutions durables aux problèmes persistants du secteur.

Inscription à formation@mri.gouv.qc.ca

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Séminaire axe 5 : « Approches de lutte contre l’appropriation illégale des connaissances traditionnelles associées aux ressources génétiques dans l’ère post-Nagoya »

Lorsque des entreprises ou centres de recherche s’inspirent des savoirs traditionnels des peuples autochtones ou des communautés locales concernant les vertus de plantes ou d’animaux, pour fabriquer de nouveaux produits pharmaceutiques, alimentaires ou cosmétiques, et qu’ils n’en partagent pas les bénéfices commerciaux avec ces peuples autochtones ou communautés locales, on dit qu’il y a « biopiraterie ».

Le 12 octobre 2014, le Protocole de Nagoya sur l’accès aux ressources génétiques et le partage juste et équitable des avantages qui découlent de leur utilisation est entré en vigueur. Son article 5(5) pose le principe du partage juste et équitable des fruits de l’innovation avec les peuples ou communautés locales, du fait de l’utilisation de leurs savoirs traditionnels ; et de ce fait, permet de lutter contre la biopiraterie.

Les États qui adhèrent à ce Protocole doivent adopter des lois qui obligent ces entreprises et centres de recherche à partager, de manière juste et équitable, avec ces peuples et ces communautés, les bénéfices de toute nature qu’ils retirent de l’utilisation et de la commercialisation de ces nouveaux produits sur lesquels ils obtiennent des brevets.

L’entrée en vigueur récente du Protocole ainsi que des lois nationales que certains États ont adoptées pour le mettre en œuvre, explique que peu de retours d’expérience aient fait l’objet d’études et de discussions scientifiques.

La présente table ronde, organisée par le CIRAM, vise justement à réunir, autour de la même table, deux experts reconnus sur cette question : Thomas Burelli, professeur adjoint à la faculté de droit de l’Université d’Ottawa exposera quelques cas de biopiraterie et leurs caractéristiques, et Joseph Djemba Kandjo, avocat au Barreau de Kinshassa-Gombe et Doctorant en droit international à l’Université de Montréal, qui interviendra sur le potentiel du droit pénal international de l’environnement pour lutter contre la biopiraterie.

La table-ronde sera modérée par Dimitri Pag-yendu Yentcharé, Doctorant à la Faculté de droit de l’Université Laval, sous la direction du Professeur Georges Azzaria et de la Professeure Sophie Lavallée, membre du CIRAM.