20 janvier 2015
Date et lieu
Mardi 20 janvier 2015, de 11h30 à 13h30 au Pavillon Charles-De Koninck, salle 2413
Introduction aux discussions
- Issiaka Mandé, professeur en sciences politiques, UQAM
- Muriel Gomez-Perez, professeure en sciences historiques, Université Laval
- Raymond Ouigou Savadaogo, candidat au doctorat, Faculté de droit, Université Laval
Modérateur
- Karounga Diawara, professeur en droit, Université Laval
Résumé
Après 27 ans de pouvoir, le peuple burkinabé descend dans la rue et renverse le président Compaoré le 27 octobre 2014 surprenant ainsi toute la classe politique du pays mais aussi du monde entier. Cette intervention de toute une population qui réclame le respect de sa constitution et de ses institutions suscite plusieurs questions auxquelles nos intervenants apporteront des réponses selon des perspectives géopolitiques, historiques, religieuses mais aussi juridiques. Il sera question d’analyser la trajectoire de l’État du point de vue géo-historique mais aussi les défis démocratiques et les revendications populaires auxquels celui-ci a été confronté depuis son indépendance. Il faudra voir aussi comment certains figures musulmanes ont opté pour un positionnement en demi-teinte – entre affichage avec les autorités politiques de transition depuis la destitution de Blaise Compaoré et mutisme – et d’en expliquer les raisons structurelles et conjoncturelles alors que parallèlement, la société civile, dans ses diverses composantes, a régulièrement montré sa capacité à protester parfois de façon virulente devant certaines mesures prises par les autorités burkinabé. Du point de vue juridique, il sera question d’analyser des origines politiques et constitutionnelles de la crise, de même que les acteurs en cause, de la chronologie des événements tels qu’ils se sont exactement déroulés sur le terrain et surtout de voir les différents mécanismes et initiatives nationaux.