Jeudi 24 novembre 2016 de 11h45 à 13h au Pavillon Charles-De Koninck, salle 3470
Activité organisée en collaboration avec le Département de science politique de l’Université Laval, le CIRAM, le Groupe de recherche en communication publique (GRCP), le Centre d’analyse des politiques publiques (CAPP), la Chaire de recherche sur la démocratie et les institutions parlementaires, l’Association des politologues étudiants de l’Université Laval (APEUL), de la Clinique de droit international pénal et humanitaire (CDIPH) et de la Chaire de recherche du Canada sur la justice internationale pénale et les droits fondamentaux.
Conférencière
Marie-Ève Desrosiers est professeure agrégée à l’École de développement international et mondialisation de l’Université d’Ottawa. Elle est spécialiste des questions de gouvernance et de sécurité des pays en développement. Plus particulièrement, elle étudie les crises politiques et conflits civils, les relations entre l’État et la société, l’autoritarisme, ainsi que la fragilité étatique. Elle se penche tout particulièrement sur la région des Grands Lacs africains. Ses travaux sont publiés dans des revues tel que Africa, Civil Wars et Journal of Modern African Studies.
Résumé
Le génocide est devenu la plus importante clé de lecture du Rwanda et sa société. Le passé du Rwanda est d’ailleurs souvent présenté comme une progression inéluctable vers la folie génocidaire qui engouffra le pays en 1994. Mais l’était-il réellement? La présentation proposera une relecture des Première et Deuxième Républiques rwandaises, se penchant sur leurs structures, capacité de contrôle et sur les relations État-société de l’époque pour démontrer que les propos récents sur trois décennies de contrôle absolu et d’obéissance populaire claire sont problématiques et le résultat d’une lecture biaisée par nos modèles de violence génocidaire.