Cet axe vise à analyser : les causes de ces mobilisations et de ces dynamiques tant dans leur dimension politique, idéologique que socio-culturelle; la diversité des profils des acteurs qui les portent à travers lesquels émergent de nouvelles figures d’autorité religieuse, des figures politiques emblématiques; les formes et expressions de ces mobilisations et dynamiques qui peuvent rendre compte de différents positionnements face à l’État (collaboration, résistance, opposition frontale ou évitement) dans la sphère publique, faire appel à des normes juridiques internationales lors de conflits ou débats sociétaux, défier ou intégrer des normes sociales, se référer ou non à des référents religieux aux niveaux régional ou global; les processus de transnationalisation et de déterritorialisation du religieux en fonction des mobilités des personnes, des pratiques rituelles, des échanges intellectuels qui amènent à des recompositions culturelles et à penser aux passerelles entre l’Afrique et le monde arabo-musulman. Par ailleurs, cet axe permettra de voir en quoi ces mobilisations citoyennes et dynamiques religieuses peuvent être comprises non seulement comme des signes d’émancipation dans les rapports de genre, entre générations, par des personnes considérées comme subalternes, par des groupes socio-professionnels spécifiques mais aussi comme des volontés d’autonomie sociale, judiciaire face à l’État, face à l’Occident et plus largement face à l’Autre. Ces mobilisations et dynamiques, qui peuvent être réprimées et conduire à des conflits, à des déplacements de populations, à des exactions permettront de regarder comment, selon les contextes, sont formulées des politiques de pardon, de réconciliation et est fait appel à une justice internationale, nationale ou coutumière.